Le cannabis et l’appétit, c’est un vieux couple, non ? On connaît tous quelqu’un (ou alors c’est nous, chut) qui, après avoir fumé, se retrouve à vider le frigo à la recherche de la moindre miette de fromage ou du dernier paquet de chips. Mais, sérieusement, c’est qui le coupable là-dedans ? Quel est ce fameux cannabinoïde qui nous transforme en ogre affamé dès que la fumée se dissipe ?
THC : le roi de la fringale (et des fous rires)
Bon, pas de suspense inutile : c’est le THC, alias tétrahydrocannabinol, qui mène la danse. Ce petit malin, c’est lui qui fait planer, rire pour rien, et surtout, qui donne envie de dévorer tout ce qui traîne. Il se faufile dans le cerveau, s’accroche aux récepteurs (CB1, pour les intimes) et hop, il déclenche une avalanche de signaux qui crient « Mange ! ». Résultat : on se retrouve à tartiner du Nutella sur des chips (oui, c’est du vécu, et c’est pas si mal).
Des chercheurs se sont penchés sur la question (imaginez la scène : des scientifiques qui observent des gens dévorer des pizzas sous THC, la science a parfois de ces missions…), et ils confirment : le THC rend la nourriture plus savoureuse, plus irrésistible. Pas étonnant qu’on l’utilise pour aider les patients qui n’ont plus d’appétit, genre ceux qui traversent des traitements lourds ou des troubles alimentaires. Franchement, c’est un peu le super-héros des cannabinoïdes, même si parfois il en fait un peu trop.
CBD : le sage de la bande (pas de fringale, promis)
À côté, le CBD fait figure de moine zen. Pas d’effet planant, pas de crise de boulimie soudaine. Lui, il préfère jouer les régulateurs : il apaise, il équilibre, il veille au grain. Certaines études (toujours ces chercheurs curieux) disent même qu’il pourrait aider à contrôler l’appétit, à calmer les excès ou à donner un petit coup de pouce à ceux qui n’ont plus faim.
Et puis, il aurait un effet sur la transformation des graisses (les blanches en brunes, pour les fans de biologie), ce qui pourrait aider à brûler un peu plus de calories. Bon, on ne va pas se mentir, ça ne remplace pas une séance de sport, mais c’est déjà ça.
Les autres : CBN, THCV et compagnie…
Mais attendez, la famille des cannabinoïdes ne s’arrête pas là. Il y a aussi le CBN (cannabinol, pour les puristes), qui, paraît-il, pourrait aussi titiller l’appétit, mais en mode discret, genre l’oncle qui vient toujours avec un dessert mais qui ne fait pas d’histoires.
Et puis, surprise : le THCV (tétrahydrocannabivarine, essayez de le dire trois fois de suite), lui, ferait carrément l’inverse. Il couperait l’appétit. Oui, vous avez bien lu. On l’étudie même pour voir s’il pourrait aider dans la lutte contre l’obésité. Comme quoi, le cannabis, c’est un peu la boîte de Pandore des effets secondaires.
En vrai, qui mange quoi ?
Alors, pour résumer (enfin, façon de parler), c’est le THC qui fait gronder l’estomac. Mais le CBD, le CBN et le THCV jouent aussi leur partition, plus ou moins fort. Et puis, soyons honnêtes, chaque personne réagit différemment. J’ai un pote, par exemple, qui peut fumer et ne rien avaler, alors que moi, je deviens un aspirateur à biscuits. Allez comprendre.
Bref, avant de se lancer dans l’aventure, mieux vaut demander conseil à un pro (un vrai, pas le cousin qui s’y connaît « par expérience »). Et puis, comme pour tout, un peu de modération ne fait jamais de mal. Parce que bon, finir la nuit à manger des cornichons trempés dans la confiture, c’est drôle une fois, mais pas tous les soirs.