Dans une tentative de réglementer l’industrie en pleine expansion du « cannabis light », le gouvernement italien a récemment déposé des propositions visant à encadrer cette activité. Bien que les propositions aient été temporairement retirées, les médias locaux et les sources de l’industrie s’attendent à ce qu’elles soient réintroduites dans un autre projet de loi à l’avenir.
Les modifications proposées couvraient plusieurs points clés, notamment la fiscalité. Selon le nouvel amendement, les produits à base de cannabis light seraient soumis à une taxe de 56,5 %, alignant ainsi leur taxation sur celle du tabac. Cependant, l’association italienne de l’industrie du cannabis, Canapa Sativa Italia (CSI), est préoccupée par le niveau de taxation proposé, estimant qu’il pourrait entraver le développement de l’industrie du chanvre en Italie.
En plus de la taxation, les propositions d’amendement prévoyaient des restrictions sur les lieux de vente du cannabis light, limitant la vente aux buralistes autorisés détenant une licence spécialisée. De plus, ces entreprises seraient tenues d’utiliser des entrepôts fiscaux agréés et de respecter des mesures d’encadrement spécifiques. Ces dispositions pourraient avoir des répercussions négatives sur les petites entreprises et les producteurs artisanaux, qui pourraient avoir du mal à gérer les entrepôts fiscaux et à garantir la qualité de leurs produits.
Des préoccupations ont également été soulevées quant à l’émergence d’un marché noir potentiel en raison du coût moindre pour les consommateurs et de la meilleure qualité des produits artisanaux. Afin de limiter l’accès des moins de 18 ans, les propositions incluaient une interdiction de la vente à distance, ce qui signifierait l’interdiction des ventes en ligne et des distributeurs automatiques.
Malgré les détails retirés pour le moment, il est clair que le gouvernement italien cherche à mettre en place une réglementation plus stricte pour encadrer l’industrie du cannabis light. Cependant, il reste à voir comment ces propositions seront réintroduites et quelles mesures seront prises pour répondre aux préoccupations des petites entreprises et des producteurs artisanaux tout en assurant la sécurité et la protection des consommateurs.