Les gènes de la cannabinoïde synthase sont responsables de la conversion des précurseurs chimiques en cannabinoïdes que nous aimons tous et dont nous bénéficions tous. Ces gènes sont classés en fonction de leur similarité de séquence nucléotidique et des composés résultants produits, tels que le CBGA, le CBDA, le THCA et le CBCA.
Une étude menée par Onofri et al. (2015) a permis de cataloguer génétiquement la plus grande collection de synthases CBDA et THCA, et de rapporter la proportion relative des composés homonymes produits par chacune d’entre elles. Cette classification génétique offre des informations précieuses sur la diversité des cannabinoïdes produits par différentes souches de cannabis.


Les gènes de la cannabinoïde synthase peuvent également servir d’élément d’une « empreinte ADN » pour distinguer différentes lignées de cannabis. Par exemple, les lignées OttoII/BaOx de Ben Holmes ressemblent le plus à une ancienne variété de fibres allemandes, tandis que les plantes de type II et de type III d’Espagne au cours de la dernière décennie sont identiques à une variété de hasch afghan de type II. Le travail de Ringo est lié à une variété de fibres chinoises.
Des recherches ont montré que des changements spécifiques dans le codage de la synthase, notamment dans les gènes CBDA et THCA, peuvent affaiblir ou bloquer complètement la conversion du CBGA, entraînant ainsi l’accumulation de ce composé à la place. Par exemple, les gènes CBDA connus sous le nom de 5/1 et 6/4 sont partiellement fonctionnels, conduisant à une proportion de 2/3 CBDA et 1/3 CBGA dans le gène 5/1, et 1/3 CBDA et 2/3 CBGA dans le gène 6/4. Le gène 6/1, correspondant à une variété de fibre italienne, n’accumule que 6 % de sa fraction cannabinoïde totale sous forme de CBDA, la majorité étant du CBGA.
Un gène THCA spécifique, appelé 1/3, a été identifié comme un accumulateur majeur de CBGA, avec une proportion de 11,1 % de THCA. Sa perte significative de fonction est causée par un seul changement de nucléotide en position 706 (G-> C). Ce matériel génétique provient du Malawi et le changement de site unique s’est produit après plusieurs générations d’autopollinisation.
Ces découvertes mettent en évidence l’importance des gènes de la cannabinoïde synthase dans la production et la diversité des cannabinoïdes présents dans le cannabis, ainsi que les variations génétiques qui peuvent affecter leur fonctionnement et la composition des composés produits.