Le Maroc est reconnu comme le premier producteur et exportateur de haschich au monde selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC). La région septentrionale du Rif abrite des dizaines de milliers d’hectares de cultures de cannabis, qui sont utilisées pour produire le haschich marocain.
Histoire et culture du cannabis au Maroc
La culture du cannabis au Maroc a une histoire riche, remontant à l’époque royale, tribale et coloniale. Le Rif, souvent décrit comme un “territoire de la dissidence”, a vu le développement de la culture du cannabis et de la production de haschich au cours des deux dernières décennies. Cette culture a été influencée par divers facteurs, notamment les conditions climatiques favorables, la disponibilité des terres et la demande internationale de haschich.
L’histoire du cannabis au Maroc
La culture du cannabis au Maroc remonte à plusieurs siècles. Elle a été introduite dans le pays par les Arabes au VIIe siècle et a été utilisée à des fins médicinales et récréatives. Au fil des siècles, la culture du cannabis s’est développée et a été intégrée dans la culture marocaine.
Le rôle du Rif
Le Rif, une région montagneuse du nord du Maroc, est le principal centre de production de cannabis dans le pays. Cette région est caractérisée par son climat méditerranéen, qui est idéal pour la culture du cannabis. De plus, le Rif a une longue histoire de résistance à l’autorité centrale, ce qui a contribué à la prolifération de la culture du cannabis.
Le statu quo socio-économique et politique
Cette activité économique a permis de maintenir un certain statu quo socio-économique et politique dans la région. Cependant, la suppression programmée de cette manne constitue un véritable défi pour les autorités marocaines. La culture du cannabis est une source importante de revenus pour de nombreux agriculteurs du Rif, et toute tentative de suppression pourrait avoir des conséquences socio-économiques majeures.
L’impact socio-économique de la culture du cannabis
La culture du cannabis joue un rôle crucial dans l’économie du Rif. Elle fournit un revenu à des milliers de familles et contribue à l’économie locale. Cependant, cette activité est également associée à des problèmes sociaux, tels que la dépendance et la criminalité.
Les défis politiques
La question de la légalisation du cannabis est un sujet de débat politique au Maroc. Bien que la culture du cannabis soit illégale, elle est largement tolérée dans le Rif. Cependant, les efforts pour légaliser la culture du cannabis ont rencontré une forte opposition de la part de certains secteurs de la société marocaine.
Vers le développement du Rif ?
Le développement du Rif est un sujet de discussion majeur. La culture du cannabis et la production de haschich ont connu un développement récent au Maroc. Cependant, il existe des limites à ce statu quo, en particulier en ce qui concerne le cannabis dans le Rif. Les défis comprennent la nécessité d’une réforme agraire, l’amélioration des infrastructures et la diversification économique.
La nécessité d’une réforme agraire
La culture du cannabis est largement pratiquée sur de petites parcelles de terre, ce qui limite la productivité et l’efficacité. Une réforme agraire pourrait permettre une utilisation plus efficace des terres et améliorer la productivité de la culture du cannabis.
L’amélioration des infrastructures
Le développement des infrastructures est crucial pour le développement économique du Rif. Cela comprend l’amélioration des routes, des systèmes d’irrigation et des installations de stockage. Ces améliorations pourraient faciliter le transport du cannabis et améliorer la qualité du produit.
La diversification économique
La dépendance à l’égard de la culture du cannabis pose des risques économiques pour le Rif. La diversification économique pourrait aider à atténuer ces risques en créant de nouvelles opportunités économiques pour les habitants du Rif.
Conclusion
La question de la production de cannabis au Maroc est complexe et multifacette. Elle implique des considérations historiques, socio-économiques et politiques. Alors que le Maroc continue de lutter avec ces questions, il est clair que la solution nécessitera une approche nuancée qui tient compte de tous ces facteurs.