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L’héritage cannabique de l’Afghanistan : Entre tradition, législation et réalité

L’Afghanistan, connu pour ses cultures anciennes et ses traditions riches, a une relation complexe avec le cannabis. Alors que la culture traditionnelle de cette plante est profondément enracinée dans la société afghane, la législation actuelle présente des défis pour les consommateurs et les producteurs. Cet article explore l’histoire du cannabis en Afghanistan, de sa culture traditionnelle à la réalité de la législation actuelle.

Histoire et culture du cannabis en Afghanistan

Le cannabis, cultivé en Afghanistan depuis des siècles, a joué un rôle central dans la vie quotidienne des Afghans. Les variétés uniques, telles que l’Afghanica et Kafirirstanica, ont été identifiées par le botaniste russe Nikolai Vavilov au début du 20e siècle. Bien que le cannabis ait été déclaré illégal en 1957, il reste un élément essentiel de la culture afghane.

La législation actuelle sur le cannabis en Afghanistan

La loi antistupéfiants de 2005 en Afghanistan établit des sanctions strictes pour la possession, la vente et la culture de cannabis. Posséder moins de 10 grammes peut entraîner une peine d’emprisonnement d’un à trois mois et une amende de 5 000 à 10 000 afghanis (58 € – 116 €). Des peines plus sévères s’appliquent à des quantités plus importantes, atteignant jusqu’à 15 ans de prison et des amendes allant jusqu’à 1,5 million d’afghanis pour plus de 10 kilos.

Consommation de cannabis en dépit de la législation

Malgré la législation sévère, le cannabis, principalement sous forme de haschisch, est largement consommé en Afghanistan. Même le président Ashraf Ghani a envisagé la légalisation en 2014. Un vendeur de haschisch souligne l’ampleur de la consommation, soulignant que des milliers de personnes viennent fumer du haschisch régulièrement.

Commerce illégal et répression

La vente, l’importation et l’exportation de cannabis sont considérées comme des délits en Afghanistan. Les sanctions varient en fonction des quantités saisies, allant de peines de prison allant jusqu’à trois mois à 15 ans, avec des amendes atteignant jusqu’à 1,5 million d’afghanis. Malgré cela, l’ONU a désigné l’Afghanistan comme le premier fournisseur mondial de cannabis en 2010.

Cultivation illégale et répercussions

Cultiver du cannabis en Afghanistan est illégal, sauf pour des fins médicales ou de recherche avec une licence. Les sanctions pour une culture illégale vont de trois à neuf mois de prison pour moins de 2 000 mètres carrés à des peines plus sévères pour des quantités plus importantes. Malgré cette interdiction, le cannabis est massivement cultivé à travers le pays, représentant un changement notable depuis les années 2000.

La question du CBD en Afghanistan

La législation afghane ne fait pas de distinction entre le CBD et le cannabis, rendant le CBD également illégal dans le pays. La situation actuelle ne permet ni la consommation, ni l’achat, ni la vente de produits CBD en Afghanistan.

Perspectives d’avenir

Bien que la pression internationale pour contrôler le trafic de haschisch puisse entraver toute tentative de légalisation, la consommation traditionnelle du cannabis en Afghanistan semble persister. Les efforts de répression du gouvernement coexistent avec une culture profondément enracinée dans l’histoire du pays.

Conclusion

L’Afghanistan, riche en histoire et en culture, navigue entre la tradition du cannabis et une législation sévère. Alors que la consommation reste répandue malgré l’interdiction, l’avenir du cannabis en Afghanistan reste incertain, entre la pression internationale, la répression gouvernementale et une histoire ancienne qui persiste dans la culture quotidienne des Afghans.

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