L’alcool est en effet une drogue légale qui est omniprésente dans notre société et largement promue par divers moyens, notamment à travers la publicité. Cette promotion excessive de l’alcool incite effectivement les gens à consommer davantage, ce qui soulève des questions sur l’influence de l’État et de l’industrie sur notre rapport à cette substance.
La question de l’interdiction du cannabis et de l’autorisation de l’alcool est pertinente. Certains critiques affirment que l’interdiction du cannabis pousse les gens à se tourner vers l’alcool comme alternative légale et socialement acceptée. Cependant, il est essentiel de nuancer cette affirmation en considérant les différences entre les substances et leurs effets sur la santé et la société. La prohibition du cannabis peut être motivée par divers facteurs, tels que ses effets psychoactifs, les risques potentiels pour la santé, les implications juridiques, les normes sociales, etc.
Néanmoins, il est important de reconnaître que l’omniprésence de la publicité et de la promotion de l’alcool contribue à normaliser et à encourager sa consommation, en particulier chez les jeunes. Cela soulève des préoccupations quant à l’influence des intérêts commerciaux sur notre comportement et notre santé.
L’exemple des personnalités publiques, comme le président français Emmanuel Macron et ses ministres, qui sont régulièrement photographiés en train de boire de l’alcool, peut également influencer l’opinion publique et contribuer à la perception positive de la consommation d’alcool. Ces représentations peuvent être perçues comme des incitations indirectes à la consommation.
Le livre de Yann Alex, « Sacrée Descente : comprendre l’alcoolisme, comment tout est fait pour nous inciter à boire », souligne à juste titre que l’alcool est une drogue et que sa consommation doit être abordée avec vigilance pour éviter de tomber dans l’alcoolisme. Il critique également la pression exercée par l’industrie de l’alcool à travers la publicité, les promotions dans les supermarchés, et l’influence qu’elle peut avoir sur nos comportements de consommation.
Cependant, il est important de noter que prôner une régulation plus stricte de l’alcool ne signifie pas nécessairement militer en faveur d’une prohibition complète. La prohibition a été expérimentée dans le passé (par exemple, aux États-Unis dans les années 1920), mais elle a souvent entraîné des conséquences néfastes, telles que le développement de marchés noirs, une augmentation des risques pour la santé liés à des produits de moindre qualité, et des atteintes aux libertés individuelles.
Au lieu de la prohibition, certaines alternatives à l’alcool pourraient être explorées pour offrir des choix plus diversifiés aux consommateurs. Par exemple, le développement de boissons sans alcool ou à faible teneur en alcool de qualité, ainsi que des campagnes de sensibilisation et d’éducation sur les risques liés à la consommation excessive d’alcool, pourraient contribuer à changer les mentalités et à réduire les méfaits de l’alcool sur la santé publique.
En conclusion, l’alcool est effectivement une drogue légale qui est fortement promue dans notre société. La publicité omniprésente et l’influence des personnalités publiques peuvent encourager sa consommation et normaliser son usage. Il est important de considérer les implications sociales, économiques et sanitaires de cette promotion excessive de l’alcool et de chercher des solutions équilibrées pour promouvoir des comportements de consommation responsables.